Témoignages de jeunes volontaires humanitaires
Nos 2ndes ont eu pendant cette première partie de l’année des interventions diverses notamment 2 témoignages, celui de volontaires partis donner de leur temps pour une association auprès des populations locales.
Domitille Simon-Barboux est partie pendant 8 mois à Madagascar avec les Missions étrangères de Paris.
Elle a témoigné avec passion de son expérience. “J'ai été envoyée dans une université du nord du pays, à Antsohihy. Mon rôle sur place était d'être une présence auprès des étudiants et les faire progresser en français par l'animation de cours, d'ateliers de connaissance de soi mais aussi le partage de moments du quotidien. Ces quelques mois ont été très riches en rencontres, en découverte et en dépassement de moi-même !”
Benjamin Potié, lui, a donné 4 mois pour SOS Chrétiens d’Orient.
Voici une partie de son témoignage : “Une bonne partie de mes missions sur place consistait à visiter les familles de réfugiés venant d’Arstakh (Haut Karabakh) pour voir de quoi ils avaient besoin, pour ensuite leur apporter ce que nous avions pu leur acheter. Il y avait principalement des vêtements chauds pour l’hiver, du bois pour se chauffer, des lits avec couvertures, et des produits alimentaires et d’hygiène. Une autre partie des missions que nous menions sur place était des chantiers. Nous avons fait une petite « maison » d’une seule pièce avec salle de bain. Le but était d’avoir une pièce au chaud pour recevoir les enfants du village pour la garderie. Nous avons également eu un chantier de parc de jeu. Lorsque nous arrivions dans le village de ce chantier, les enfants reconnaissant la voiture, nous attendaient, et courraient à côté de nous. Ils étaient heureux de nous voir et jouaient sur les petits jeux que nous allions installer, alors qu’ils n’étaient même pas encore fixés. Nous avons également fait une salle de bain pour une famille monoparentale avec deux jumeaux, qui vivent entre 4 murs de brique et une plaque de taule en guise de toit. Quelques soient les chantiers que nous avions, nous étions toujours invités à manger au chaud chez une famille qui avait préparé un festin, alors que nous avions toujours notre déjeuner. Leur accueil et leur générosité sont vraiment quelque chose qui m’a marqué, car malgré leur pauvreté, ils veulent tout donner.
Chaque semaine, nous allions chez les Sœurs de Mère Theresa, un orphelinat d’enfants handicapés. Nous passions chaque mardi après-midi à nous occuper de 6 jeunes handicapés de 6/7ans. J’ai passé la majorité de ces après-midis avec Arthur, handicapé au niveau de ses membres inférieurs. Il réclamait toujours d’aider les sœurs en faisant le ménage. Un jour, il m’a demandé s’il était mon ami. Je lui ai répondu que oui, il était mon meilleur ami. Cette phrase raisonnait en lui tout le temps. Chaque semaine, il m’accueillait en me répétant qu’il était mon ami. Début janvier, inquiet de ne pas le retrouver chez les sœurs, j’ai appris, pour mon plus grand bonheur, qu’il avait été adopté par une famille. Je n’oublierai jamais cette aventure que j’ai vécu. Le sourire, la positivité et la générosité de chacune des familles que nous avons aidées, malgré leur pauvreté m’a vraiment marqué.
Découvrir cette culture, ce pays magnifique, ces monuments et cette langue, je m’en souviendrai toujours. Je ne peux que souhaiter, à chaque personne qui lira ce témoignage, qu’il soit jeune ou moins jeune, de vivre cette aventure qu’est l’humanitaire. Il n’y a pas d’âge, et je peux vous l’affirmer, car durant mon séjour, un nouveau volontaire de 72 ans nous a rejoint pour 2 mois. Ce monsieur était formidable, et je suis encore aujourd’hui en contact avec lui, tout comme avec les autres volontaires, qui sont devenus de vrais amis que je garderai longtemps.”
Tous les deux n’ont qu’une phrase pour conclure : Osez partir, vous ne pourrez pas le regretter !